Histoires d’eau. Sous la pluie ou après. Histoire d’eau/Histoires dans l’eau, drôles ou tristes. Histoires tombées à l’eau, déroutantes parfois mais joliment bavardes.

2008

Matières à histoire ( s ) 

Les murs, les trottoirs racontent souvent des histoires que l'homme pressé ne voit plus. Alors Isabelle Orsini cueille des matières, des mots à lire, drôles ou tragiques, des anecdotes qui s'effacent au gré des ravalements, des intempéries et du temps.

Des histoires à imaginer.

Support à textes ou écaillés, pelés par le temps, les murs d'Isabelle Orsini portent la trace du passé, comme les trottoirs portent la trace de l'instant, de l'objet tombé.   Murs bavards, porteurs d'une empreinte, d'un message, du graphe de l'usure ou d'un philosophe de rue, l'image est ici juste cueille comme la mémoire d'un instant.

Dans ses photos, la matière est synonyme du temps qui s'écoule. Epaisse ou en strates, salie ou délitée, elle est œuvre de l'histoire.

Alors entre histoire et matières les murs sont souvent ... matière à histoires.

08/06/2008

Isabelle Orsini emmurée dans l’espace temps


PHOTOGRAPHIE. Quelques heures encore pour profiter de l’exposition «Matières à histoire(s)» de la photographe orléanaise Isabelle Orsini (photo ci-contre). Une ode à un patrimoine industriel délaissé. Celui-ci raconte le temps qui passe. Oubli, abandon, mais surtout esthétique des lieux; les clichés sont bruts, parsemés de jeux de mots et de couleurs. «J’aime ta femme», «l’heure n’est plus grave», «le progrès, c’est l’ennui»… Autant de messages instantanés qui disparaîtront inexorablement, tout comme leur support de pierre et de briques aux peintures craquelées. Puis, la réclame s’en mêle: «Lisez…», «Lefèvre-Utile». Naïveté touchante aux couleurs passées, aux polices surannées. Au fil de l’exposition, la précision du cadrage rappelle qu’Isabelle Orsini ne laisse rien au hasard. La photographe flirte avec la macro, sans jamais tomber dans le détail trop isolé qui ne saurait restituer la même ambiance. «Les murs, les trottoirs racontent souvent des histoires que l’homme pressé ne voit plus», conte un texte de présentation. Orsini, elle, a pris le temps de s’arrêter pour raconter à ces gens pressés l’histoire du temps qui passe. À la manière des poètes réalistes.

Mourad Guichard . Libération.

> Exposition «Matières à histoire(s)» d’Isabelle Orsini. Espace Délicat’& Scène du cinéma Les Carmes – 7, rue des Carmes à Orléans. Jusqu’à ce soir 23 heures. Renseignements sur l’artiste: isabelleorsini.fr


Commentaires

Malheureusement impossible d'y aller mais le compte rendu fait envie...

Rédigé par: BCT | le 08/06/2008 à 19:33

D’ordinaire, les expositions de photos m’accablent : impressions de déjà vu, exotisme suranné, réalisme dévoyé, résidus de regards hautains, platitudes des postures, etc. Tout le contraire avec cette bouleversante exposition, où chaque image forme la chronique d’un temps retrouvé et l’ensemble une symphonie de l’éphémère. Longue vie à l’œil aussi exigeant que profond, traversant les échappées belles des rêves, d’Isabelle Orsini.

Rédigé par: Saint-Just | le 09/06/2008 à 15:03

 

2009


Désert matériel - Matières habitées

Unité de temps et de lieu pour les photos

de

  «Désert matériel» 

prises en suivant les pas

de

Nicolas Crozier

à la recherche de matières premières à œuvrer,

«Matières  (désormais)  habitées»

2010

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2011

Sens dessus dessous  

L’univers d’Isabelle Orsini est multiple et intuitif. Elle nous fait voyager avec humour souvent, dans la banalité du quotidien et la vacuité d’une existence urbaine éloignée de la nature et des valeurs consubstantielles à l'état d'Humanité. Elle débusque du sens et l'extrait de son insignifiante apparence. Son voyage est aussi une poésie visuelle, un éloge aux éléments et à la beauté cachée du monde. C'est un peu une vision du monde à l'endroit et à l'envers, pour percevoir au-delà de l’apparence. Isabelle Orsini nous donne à voir ce qu'on ne voit plus à force de regarder. Cette quête visuelle est ici donnée à contempler et à décrypter sans en expliciter vraiment le sens. Car le sens ici est multiple, à chacun de le trouver, de le faire sien ou de le faire autre, de l'alchimiser avec son propre ressenti.

L’exposition de la série « Lumière de Saint-Laumer » est prolongée jusqu’en mai 2012.

2011- 2012