Architecture nécrogène.
(…) nos villes deviennent des déserts pour la pensée, elles ont la monotonie fatigante de la solitude sans en avoir la grandeur. A travers ces immenses échiquiers de rues, quel souvenir nous émeut ? Où est le repos pour l’esprit étourdi ? Où s’arrêter ? Qui nous dit que cent générations ont foulé ce même sol avant nous ? Non, que je regrette les rues infectes et tortueuses de nos vieilles villes, (…) mais au moins dans ce chaos trouvait-on l’empreinte de l’homme, de son labeur, les souvenirs de son histoire, quelque chose de plus que la marque de son intérêt matériel du jour (…)
J.Ruskin. Entretiens sur l’architecture.1863-1872. Deuxième entretien.
© Isabelle Orsini/2010
HUMANITAL
Architecture nécrogène
HERITAGE